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Patrick Herr, président de l'Armada de Rouen

vendredi, 20 avril 2007 02:00
Patrick Herr rassemble à Rouen les grands voiliers du monde depuis plus de vingt ans. Président de l'association Armada de la Liberté, il organise en ce moment-même, avec toute son équipe, la 5ème édition de l'Armada de Rouen, qui aura lieu du 5 au 14 juillet 2008. C'est cette même équipe qui a organisé avec succès l'escale de Printemps du Belem à Rouen ; Patrick Herr témoigne de sa satisfaction.
 
Quel bilan peut-on tirer de ce mois de séjour à quai du Belem à Rouen ?
Le bilan est plus que positif. Ce qui était d'ailleurs inespéré, compte tenu d'un début de printemps plutôt maussade. Qui plus est, le nouveau pont Gustave Flaubert n'avait pas pu se lever pour des raisons techniques, ce qui a contraint le Belem à s'amarrer loin du centre ville. Mais plus de 18 000 visiteurs sont néanmoins venus jusqu'à lui pendant ce mois d'escale, ce qui nous prouve bien que les Rouennais aiment les grands voiliers !
 
Vous qui avez l'expérience des très grands rassemblements, pensez vous qu'il y ait à Rouen un intérêt particulier pour ce type de séjour long d'un seul navire ?
C'est notre volonté qu'il y ait aussi régulièrement que possible des escales de ce type à Rouen entre les Armadas. Animer les quais et le fleuve, afin que les Rouennais se réapproprient cet espace, telle était notre mission de départ. Une première portion des quais, rive droite, a d'ailleurs été entièrement réaménagée à cet effet, et peu à peu, les habitants en reprennent possession. C'est pour cela qu'à la suite du Belem, c'est la Boudeuse qui fera escale à Rouen en août, avant de remonter vers Paris où elle restera au pied de la Tour Eiffel jusqu'à l'Armada 2008. Puis le Tenacious, en septembre, et la Jeanne d'Arc, en octobre, suivront. A ceux-ci s'ajoutent les paquebots qui font régulièrement escale à Rouen, ce qui permet finalement d'accueillir au moins une fois par mois un grand bateau en escale.
 
Pierre Albertini, Jean-Alain Morzadeo, Patrick Herr, Jean-Pierre HallierInutile de vous poser cette question, mais la levée du pont Gustave Flaubert le matin du départ du Belem vous a-t-elle fait plaisir ?
Très, plaisir. Cet événement était à la fois attendu, et totalement inattendu, car les efforts fournis pour qu'il se lève le 17 mars dernier avaient été vains, et nous n'osions plus y croire. Nous avions quand même continué de soutenir l'idée, pour le départ du navire ; la décision a finalement été prise au dernier moment, vendredi soir, après de nombreuses discussions entre le préfet, la DDE et les équipes technique du chantier. La levée du pont et le passage du Belem a été LE grand moment de cette escale. Je suis certain que, plus tard, ceux qui en ont été les témoins s'en souviendront, et diront fièrement : « On a vécu le passage du Belem sous le pont Gustave Flaubert ».
 
 

Patrick HerrQuelques mots sur les projets de l'Armada ?
Avant toute chose, nous espérons que le Belem pourra être présent lors de la prochaine édition, en 2008, pour représenter la France ; il est le seul et dernier grand voilier français encore naviguant ! En ce moment même, je me trouve à Rome, afin d'organiser la venue de l'Amerigo Vespucci ; c'est l'un, sinon le plus beau des grands voiliers, et l'équipage italien est le préféré des Rouennaises !
Une quarantaine de bateau est attendu, ce qui sera un record pour ce 5ème anniversaire. Lors de l'escale du Belem, le navire a joué le rôle d'ambassadeur de la France, nous permettant d'accueillir à bord les attachés navals de 15 pays : Amérique du Sud, Etats-Unis, Sultanat d'Oman, Grande Bretagne, Portugal, Espagne...
Enfin, le fait qu'il ait pu franchir le pont Gustave Flaubert le jour de son départ est la preuve indiscutable que tous les autres grands voiliers pourront le faire en juillet l'année prochaine.

Une question plus personnelle pour terminer, d'où vient votre passion pour le monde des grands voiliers ?
Je suis né à Rouen, mais mon père est originaire de Morlaix, dans le Finistère. Enfant, j'ai donc passé toutes mes vacances en Bretagne, au bord de la mer, sur les bateaux. Mais j'ai surtout appris à naviguer en Seine : je m'étais fabriqué un bateau avec des bidons d'huile vides et des planches de bois, sur lesquels j'avais installé un mât et une petite voile. A bord de ce frêle esquif, je naviguais entre Duclair et Anneville-sur-Seine. Les grands voiliers sont ensuite venus tout naturellement dans ma vie, et j'espère que nous ferons de l'Armada un événement pérenne à Rouen.
 
 
 

 
 

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