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Benoît Le Goaziou : le Belem, expression inédite de l'amitié franco-marocaine

mercredi, 03 juin 2009 02:00
Conseiller maritime à l'Ambassade de France à Rabat, Benoît Le Goaziou a joué un rôle clef dans le succès de la visite du Belem au Maroc. Il faut dire que pour lui, accueillir le Belem dans son rôle de représentant du patrimoine maritime n'est pas une expérience tout à fait nouvelle...Explications.
 
Comment avez-vous connu le Belem ?
Je suis un marin et tous les marins connaissent le Belem ! Mais j'ai vraiment fait sa connaissance en 2002 : j'étais alors adjoint du Commandant de marine de Fort de France et le Belem y avait fait escale pendant son Odyssée Atlantique. J'avais donc participé aux cérémonies d'accueil et j'en garde un souvenir très fort. Quand j'ai été détaché à l'Ambassade de France au Maroc, il y a 3 ans, j'ai constaté le très beau travail de développement de la Vallée du Bouregreg et j'ai admiré le très joli quai reconstruit au pied de la citadelle historique des Omayades. C'est là qu'est née l'idée d'une escale inaugurale par le Belem, puisqu'aucun navire n'était encore venu s'amarrer au quai. Elle a été soumise à la Fondation qui l'a adoptée sans hésitation. Ma première préoccupation a été de m'assurer qu'il y aurait assez d'eau pour un navire de cette taille. Il s'est avéré que Oui, à condition de venir en période de mortes eaux, ce qui coïncidait très bien avec l'agenda de navigation du Belem.
 
De quelle manière la présence du Belem a-t-elle été vécue sur place ?
La venue de ce navire historique a apporté une dimension supplémentaire à l'un des quatre grands objectifs qui constituent les piliers conceptuels du développement du Bouregreg : la citoyenneté, l'environnement, le transport et la mémoire. Par sa présence, par son accueil de quelque deux à trois mille visiteurs, le Belem a fait remonter dans la mémoire collective le souvenir du grand port que fut Rabat-Salé. Il a fait revivre le port en tant que tel, plutôt que comme promenade en bord de mer, au point qu'il a fait surgir des idées d'animation du lieu, notamment celle de construire la réplique d'un Chébec – le navire de guerre des corsaires de Salé –peut être avec l'apport de l'association qui procède à la reconstitution de l'Hermione, à Rochefort. Aujourd'hui, bien sûr, les échanges maritimes se font dans un esprit amical et pacifique !
Il y a eu aussi, et c'est très important, le succès incontestable de l'escale à Tanger et du stage Tanger-Rabat, dédié à des stagiaires marocains. Ce geste à l'égard des Marocains a été très apprécié et le stage lui-même, s'il n'a duré que 24h, a vraiment enthousiasmé les participants. Il a fait l'objet d'un reportage télévise et  a certainement fait beaucoup pour la promotion de la voile au Maroc.
 
Autant de bonnes raisons pour que le Belem revienne, donc ?
La décision dépendra de la Fondation et de l'Agence de développement du Bouregreg. Mais ce qui est certain, c'est qu'il s'est crée un rapport particulier, une expression d'amitié inédite, un lien original parmi tous ceux qui unissent le Maroc et la France. La fonction du Belem est d'être un navire école mais ici il a été bien plus que cela. Ce fut un invité, et il le sera de nouveau...

 

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