Yannick Simon a pris le commandement du Belem le 25 mai pour la première fois après une déjà longue carrière au service du Trois-mâts en tant que lieutenant puis second.

De retour de Londres où le Belem a participé au Jubilé de la Reine, Yannick se confie pour nous raconter son parcours, sa vocation et sa passion pour le Belem.

Yannick, comment devient-t-on Capitaine du Belem ? Raconte-nous ton parcours.

Le cursus normal de la Marine Marchande conduit inévitablement au commandement. Je navigue depuis 15 ans et j’ai franchi les échelons un à un. J’ai été formé sur divers navires et c’est sur le Belem, aux côtés des capitaines précédents, que j’ai  pu acquérir les connaissances nécessaires pour commander un tel navire.

En quoi consiste précisément ton rôle de Capitaine?

Le capitaine d’un navire de commerce est le chef de l’expédition maritime, sur le Belem, cela intègre beaucoup de casquettes différentes : mener à bien les différents voyages du navire, satisfaire nos chers stagiaires, représenter la Fondation Belem et son mécène, les Caisses d’épargnes et enfin manager les seize membres d’équipage.

Mon rôle est d’adapter la conduite du navire aux contraintes commerciales et d’assurer la sécurité des personnes.

J’ai, fort heureusement pour m’aider dans cette lourde tâche, un équipage formidable et très professionnel.

Quelles relations as-tu avec le reste de l’équipage ? Avec les stagiaires ?

L’équipage connaît parfaitement son rôle et je n’ai aucune difficulté à répondre aux exigences des stagiaires. L’ambiance à bord est excellente.

L’encadrement des stagiaires est partagé par tout l’équipage. Nous sommes tous concernés et impliqués de la même façon. Pour ma part, je parle de l’historique du Belem et organise les journées.

Le Belem est un navire de  commerce, il appartient donc à la Marine marchande. Peux-tu nous expliquer en quoi est-ce différent de la Marine Nationale ?

Le Belem est un navire de commerce armé par la Fondation Belem et géré par la Compagnie Maritime Nantaise.  Il n’existe, aujourd’hui, aucun lien avec la Marine Nationale. Tous les membres d’équipage sont issus de la Marine Marchande et les stages sont ouverts à tous. Chacun peut donc venir à bord pour passer un moment convivial et ainsi découvrir la vie à bord d’un grand voilier.

La Marine Nationale possède également des navires à voile, plus petits, et destinés à former des militaires.

L’escale à Londres pour le Jubilé de la Reine a été pour tous un grand événement, en quoi a-t-elle été si spéciale?

Le Jubilé de la Reine a été, en effet, un moment mémorable qui a permis à la France et au Royaume-Uni de célébrer l’amitié Franco-britannique et de resserrer leurs liens autour du Trois-mâts. La parade nautique à été grandiose avec plus d’un millier de bateaux sur la Tamise, nous sommes très honorés  par cette invitation. Nous avons vécu cinq jours au rythme des festivités et le Belem a connu une exposition médiatique sans précédent.

Quel est ton plus beau souvenir à bord du Belem?

Sans aucune hésitation la transatlantique entre Québec et Lisbonne car traverser l’océan Atlantique à la voile avec un Trois-mâts Barque est une expérience unique.  Mais chaque moment vécu à bord est néanmoins un beau souvenir.