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La voile Caisse d’Epargne hissé sur le Belem – avril 2014 © Alain Hamon

120 ans d'histoire - chapitre 9

lundi, 05 septembre 2016 09:29

Chapitre 9 '' Le Belem revient ''

En mai 1977, un passionné de vieux gréements, le docteur Luc-Olivier Gosse, est informé par un ami vénitien de la mise en vente du Giorgio Cini, dont il a découvert fortuitement la véritable identité lors d’un voyage d’agrément à Venise en 1970...

 Il en alerte immédiatement l’Association pour la Sauvegarde et la Conservation des Anciens Navires Français (ASCANF). A leur initiative s’organise bientôt une mobilisation d’envergure pour sauver l’ancien trois-mâts nantais et le ramener dans le giron français. On remue ciel et terre pour trouver les appuis politiques et l’argent nécessaire au rachat, soit 5 millions de francs. Il faut néanmoins faire diligence afin de gagner de vitesse les vénitiens qui souhaitent faire du Giorgio Cini un musée flottant et ont fondé une association pour faciliter son rachat. Des deux côtés des Alpes, on peine pourtant à recueillir le montant demandé par les Chantiers navals de la cité des Doges. L’ASCANF trouve finalement le mécène qui lui manquait.

L’Union Nationale des Caisses d’Epargne de France décide en effet, en 1979, de soutenir le projet de retour en France du trois-mâts. Le 27 janvier 1979, les Caisses d’Epargne se portent acquéreurs du Giorgio Cini pour la somme, revue à la baisse, de 3,5 millions de francs. Le trois-mâts bat à nouveau pavillon français. A l’occasion d’ultimes réparations pour assurer sa navigabilité, le Giorgio Cini redevient Belem. Le 15 août 1979, la Marine nationale assure le remorquage du navire jusqu’en France.

Faire naviguer le bateau : tel est le but que se fixent les promoteurs de « l’opération Belem ». Pour relever un tel défi, la création d’une fondation est arrêtée alors qu’on entreprend les premiers travaux d’expertise pour mieux redéfinir le projet et son coût. Le 11 mars 1980, année du patrimoine, la fondation Belem, reconnue comme établissement d’utilité publique, voit ainsi le jour pour assurer l’avenir du trois-mâts éponyme dont les Caisses d’Epargne lui font alors don. La Marine nationale abandonne son projet de compléter sa flotte de bateaux-écoles suite au chiffrage des travaux à mener pour rendre le bateau de nouveau navigable – 6 millions de francs. La Caisse d’Epargne quant à elle ne désarme pas et s’engage à couvrir les frais de restauration pour accueillir à l’avenir des navigants civils. Le Belem reprendra la mer. 

En octobre, retrouvez dans le chapitre10 des 120 ans d'histoire "Le Belem au pied de la Tour Eiffel".

Chapitre 1 "La naissance du Belem"

Chapitre 2 "Les campagnes commerciales"

Chapitre 3 "L'équipage au temps du commerce"

Chapitre 4 "Au rythme du Gotha"

Chapitre 5 "Fantôme II"

Chapitre 6 "Les croisières du Happy Yacht"

Chapitre 7 "Un navire école italien"

Chapitre 8 "L'impossible rêve des carabiniers de Venise"

 
 

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