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Entre Saint-Malo et Cherbourg, dialogue avec un ferry !

vendredi, 22 avril 2016 16:07

Retour sur une navigation mouvementée de Saint-Malo à Cherbourg, du 12 au 16 avril 2016 !

Récit du Commandant : "Nous avons appareillé le 12 avril de Saint-Malo sous le soleil et sans vent. A l’issue du chenalage et après avoir débarqué le pilote, nous avons pu mettre à la voile par un faible vent de Nord. Après avoir paré Le Grand Léjon par le Sud, les vents d’Est nous permettent de faire route au Nord mais en soirée, le temps devient orageux et les vents capricieux nous valent de faire plusieurs fois chapelle*, nous obligeant à brasser puis rebrasser pour l’autre amure... et à recommencer !

Finalement, nous carguons et faisons route au moteur de 04h00 à 08h20. A nouveau toutes voiles hautes mais toujours quasi encalminés, ce sont les courants qui nous poussent vers le mouillage de Sark où nous jetons l’ancre à 13h30 le mercredi 13 avril. Le temps est printanier et ceux qui veulent découvrir les chemins et les hameaux si typiques de cette petite île peuvent se dégourdir les jambes dans la redoutable côte de 116 mètres de dénivelé.

Le 14 au matin, nous appareillons au moteur pour parer les roches qui enserrent la zone de mouillage. Les vents de Sud nous permettent dans un premier temps de lutter à la voile contre le courant puis nous faisons route pour franchir le Raz Blanchard avec le courant et gagner vers l’Ouest. La fin d’après-midi est pluvieuse et nous mouillons sur rade d’Aurigny (Alderney pour nos amis Britanniques) à 20h00. Ici, la météo n’est pas du tout printanière et seulement 3 de nos 14 vaillants « navigants » vont explorer le village de Sainte Anne !

Le 15 au matin, c’est à la voile que nous appareillons avec un bon vent d’Ouest puis de Nord-Ouest qui nous permet de remonter jusqu’à reconnaître les côtes anglaises en soirée. Dans la nuit, nous redescendons au portant en réduisant la toile pour être au matin à une vingtaine de milles dans le Nord-Est de Cherbourg. C’est toujours sous voile que nous embarquons le pilote à 15h10.

Le vent est de Nord et après avoir fait notre évitage au fond de la darse, nous venons nous accoster littéralement sous le nez du ferry Normandie. Entre la verticale de son étrave et notre arrière, il y a moins de 10 mètres : c’est la longueur disponible de quai qui nous oblige à cette proximité presque intime... heureusement que nous appareillerons dès le lendemain matin, donc avant le ferry qui sinon aurait dû faire une manœuvre fine !"

 

*Faire chapelle : recevoir le vent de l’avant. Toutes les voiles carrées sont à contre et le navire cule (il fait mouvement vers l'arrière).

 

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