Sur cette photo, le trois-mâts nous dévoile sa silhouette. Il a perdu - temporairement - ses vergues hautes (perroquet et cacatois). Il a en effet fallu reprendre les axes des colliers des vergues volantes. La vieille dame semble confortablement installée dans sa forme radoub construite fin 19ème (107m de long : on pourrait presque y mettre 2 Belem). Sa quille repose sur une ligne de tins. Le Belem est maintenu latéralement par des épontilles. De part et d’autres, des nacelles permettent aux ouvriers d’atteindre les différentes parties de la coque pour réparer, souder, peindre …. Deux hommes s’affairent aux ancres. On y repeint 5 maillons de chaîne à bâbord et 6 à tribord (repères établis tous les 27,50m permettant d’évaluer la profondeur de chaine immergée). On distingue sur la coque les retouches de peinture grise anticorrosion qui seront rapidement recouvertes par la couche finale noire peinte au rouleau et pinceau. Main levée de rigueur pour les lettres ! On peint au pistolet l’étrave en rouge. On y distingue ses deux anodes anticorrosion (éviter le phénomène d’électrolyse).
Cet arrêt technique a également permis de sortir et vérifier les lignes d’arbres, d’effectuer des mesures d’épaisseur de coque afin de planifier les travaux à mener au cours des prochaines années, d’entreprendre une série de travaux mécaniques en cale machine (pompes, tuyaux, vannes) et enfin de refaire intégralement la cabine des cuisiniers, dans la continuité de la restauration des aménagements intérieurs.
Le Belem sort de cale mercredi 5 février pour un séjour à flot à La Rochelle avant sa rentrée à Nantes en fin de mois.
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