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La dunette fait peau neuve pour retrouver son étanchéité

mardi, 02 décembre 2014 00:00

Il est devenu urgent de restaurer la dunette, pont arrière du Belem.

Des infiltrations d’eau endommagent gravement les pièces situées sous la dunette – partie arrière du pont supérieur -  notamment le salon du capitaine et les logements des officiers.  Il est devenu urgent de restaurer son étanchéité afin de préserver l’intégrité des décors et du mobilier d’époque Westminster conservés à bord. Face à l’urgence des travaux à réaliser, l’appel à don pour le financement de ces travaux démarre en même temps que le chantier. 28.000 euros d’achats de matériel, dont 10.000 € de bullage, sont nécessaires pour restaurer les 60M² endommagés. Merci pour vos dons et votre mobilisation ! Ces travaux rendus possibles grâce aux dons des Amis du Belem, sont menés par les membres de l’équipage, sous la supervision du Commandant Jean Alain Morzadec qui détaille les différentes étapes :

Une  préparation minutieuse  - Cinq jours

Avant de démarrer les travaux d’étanchéité à proprement parler, il faut démonter les éléments de la dunette afin d’accéder aux lames de ponts à nettoyer ou à changer et aux joints à refaire. Cinq jours sont nécessaires pour démonter la barre à roue et sa tortue, les compas, les plinthes et semelles, les coffres et  bittes d’amarrage. Le montage d’une structure avec bâche, ou bullage, et l’installation d’un chauffage soufflant permet à l’équipage de travailler au sec et à 12 degrés minimum afin que le séchage des joints soit optimal.

Grattage, ponçage, nettoyage et peinture! – un mois

Enlever les vieux joints, gratter entre les lames de pont, passer la défonceuse et la scie circulaire pour uniformiser les interstices puis aspirer tous les débris résiduels… le nettoyage des interstices doit être parfait. On en profite bien sûr pour changer les lames de pont qui sont abimées et traiter la tôle située en dessous (piquage, peinture antirouille et peinture de finition).

L’étanchéité enfin !

A ce stade, tout est propre, la peinture anti rouille est posée sur la tôle sous les lames de ponts. Le long travail de la pose de mèche de coton et d’étoupe peut enfin commercer. Les marins utilisent des fers et des maillets à calfat, en terme marin, pour tasser la mèche dans chaque sillon… cela représente tout de même deux kilomètres de mèches. Ensuite, c’est la pose de « bitord », du chanvre goudronné, puis celle d’une bande de plastique en polyester sur le dessus,  afin que le Cicaflex, sorte de silicone, puisse adhérer uniquement sur les côtés des interstices et permettre ainsi une souplesse élastique. En effet, les ponts en bois d’un navire « travaillent » en fonction des températures. Ils se dilatent avec la chaleur. Il faut donc les arroser en été pour limiter les déformations liées aux changements de température et maintenir leur étanchéité…

Lorsque tout sera fini, en  janvier 2015  et après un temps de séchage d’une bonne semaine, une grande opération de ponçage permettra de lisser l’ensemble. Il sera temps, enfin, de remonter tous les éléments et d’entrer en cale sèche.

Chiffres clés

  • 60 m2 de dunette. Elle n’avait pas été restaurée depuis 1992
  • 2 mois de travail 8 heures/jour, week-ends compris
  • Tout est fait par l’équipage. Actuellement 6 personnes sont à bord dont 5 qui travaillent sur le pont
  • 2 km de mèches de coton
  • 1 km de bandes de polyester
  • 1M³ de bois (Iroko)

 

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