Nous appareillons ce mercredi 17 avril du port de Katakolon sous un ciel voilé. Une fois le navire sorti du port, les bonnes conditions de vent au portant permettent d’établir la voilure tout dessus à l’aide des stagiaires en forme Olympique ! Le Belem file ainsi vers le sud du Péloponnèse à une vitesse moyenne de 4 nœuds.

Jeudi 18 avril. Passé la pointe Sud du Péloponnèse, après une zone de trafic dense, le vent fraîchissant et la mer devenant agitée, il est décidé de virer lof pour lof dans la matinée. Le début d’après-midi est dédié à l’ascension du mât de beaupré et alors que le vent fraîchit de plus en plus, un pic de vitesse à 10 nœuds est observé. Avec ces conditions de navigation, il n’est pas rare de voir quelques stagiaires tenir la barre du Belem ! En fin d’après-midi, les deux cacatois sont cargués et serrés afin de pouvoir dîner dans des conditions moins sportives. Après le dîner, le Commandant ordonne de virer lof pour lof et ainsi prendre la direction de Monemvasia afin d’y mouiller le lendemain.

Vendredi 19 avril. Durant la nuit, le grand phare, le phare de misaine sont cargués, les focs halé-bas et les moteurs démarrés. Le Belem fait route vers Monemvasia au moteur et à l’aide de ses voiles d’étais, où il mouille deux maillons à 11h. L’après-midi est consacré à la découverte de la ville fortifiée. La nuit paisible au mouillage permet à tous de reprendre des forces pour le reste du voyage.

Samedi 20 avril. L’appareillage du mouillage est réalisé sous voile à l’aide du faux foc. Puis sont établi misaine, huniers fixes et volants mais suite à une chute et saute de vent, le navire fait chapelle et les moteurs sont démarrés en fin de matinée afin de rejoindre une zone plus ventée. Dans l’après-midi, les moteurs sont stoppés, les phares brassés tribord amure au travers et sont envoyés grand foc, perroquets, marquise grand-voile d’étais. Le Belem glisse tranquillement vers Le Pirée sous un ciel étoilé et une mer belle.

Dimanche 21 avril. La bonne progression du navire sous voile durant la nuit nous permet de prendre le temps d’aller croiser dans le nord-ouest de l’archipel des Cyclades durant l’après-midi et le début de soirée. Un dernier lof pour lof est réalisé près d’Andros à 23h afin de reprendre une route vers Le Pirée.

Lundi 22 avril. Après une dernière nuit à la voile, nous redémarrons les moteurs dans la matinée afin de tenir notre horaire d’arrivée à la prise de pilote. C’est sous un accueil chaleureux et accompagné d'une fanfare que le Belem accoste au Pirée en milieu d’après-midi. Un moment magique qui restera gravé dans nos têtes et celles de nos stagiaires. 

Votre commandant, Aymeric Gibet.