Interview de Stéphanie Paix, administratrice et trésorière, représentant la Caisse d'Epargne Rhône Alpes

Stephanie Paix, vous êtes administratrice de la Fondation Belem, représentant la Caisse d'Epargne Rhône Alpes. Pouvez-vous nous expliquer le lien de mécénat qui lie la Caisse d'Epargne à la Fondation Belem, l'origine de ce mécénat historique qui a été couronné par la remise de la médaille de grand mécène à la Caisse d'Epargne ?

Les missions d'intérêt général sont inscrites dans les gènes des Caisses d'Epargne. Aujourd'hui banques de plein exercice, les Caisses d'Epargne étaient lors de leur constitution des institutions dédiées à recevoir et gérer l'épargne des français, dans une optique de prudence, de "bon père de famille". En contrepartie de cette mission, elles avaient l'obligation de consacrer une partie de leurs revenus à des missions d'intérêt général. La politique de mécénat des Caisses d'Epargne s'inscrit dans cette tradition, et ce qui était naguère une obligation est devenu au fil du temps un mode de vie : présentes sur le territoire, liées de façon intime à la vie des régions, contribuant de façon désintéressée à leur action de solidarité. La Fondation Belem fait partie de cet environnement général qui s'inscrit dans la durée.


Que représente le Belem pour les clients des Caisses d'Epargne ?

Le Belem porte en lui énormément de choses qui font sens pour les Caisses d'Epargne, et par là même leurs clients. Le rapport au temps, tout d'abord. A travers l'histoire, ce navire a traversé, outre les mers et les océans, des fortunes diverses, mais le principal est là : le Belem existe et il navigue. Quelles que soient les vicissitudes qu'il a connues depuis près de 120 ans, il a toujours bon pied bon œil. Mais, plus que cela, le Belem est vivant.

En effet, ce n'est pas un monument historique, que l'on contemple avec une émotion qui cache un brin de pitié ou de condescendance au regard de son grand âge. C'est un bâtiment qui accueille des stagiaires, des hommes, des femmes et des enfants qui participent aux manœuvres. Il embarque avec lui les valeurs de la mer : le courage, la précision du geste, l'anticipation de la route à choisir, l'esprit d'entreprendre, et surtout l'esprit d'équipe. C'est tout cela que représente le Belem, pour les Caisses d'Epargne, mais bien évidemment pour leurs 26 millions de clients.


Vous êtes la trésorière de la Fondation Belem. En quoi consiste ce rôle et comment avez-vous été nommé ? Quelles sont les différentes sources de financement de la Fondation ? Pourquoi la Fondation Belem doit-elle aujourd'hui faire appel à la générosité du public ?

Le trésorier d'une fondation est un administrateur qui veille au respect des budgets et des investissements. Comme sur un bateau, le trésorier ne travaille jamais seul : il s'appuie sur le travail quotidien du délégué général et de son équipe ; il rend compte, au Conseil d'Administration qui l'a nommé, de la marche financière de la Fondation.
Faire vivre le Belem engage des sommes considérables : l'équipage, l'entretien du matériel, et les investissements. C'est un navire "navigant". Il doit donc offrir aux stagiaires les meilleures conditions de sécurité et de fonctionnement. Les recettes sont aujourd'hui essentiellement constituées du mécénat des Caisses d'Epargne, des revenus des stages et de donateurs, particuliers ou entreprises. Je ne vous donnerais qu'une raison pour devenir vous aussi donateur : vous connaissez beaucoup d'officiels français invités à défiler sur la Tamise pour le jubilé de la reine d'Angleterre? Les images du Belem aux premières loges de cette Armada ont parcouru le monde. Cette aventure du Belem, nous voulons la poursuivre, et vous pouvez, grâce à vos dons, continuer à lui donner vie, tous les jours.
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