Interview de Jean-Pierre Gabriel, administrateur de la Fondation Belem, représentant la Caisse d'Epargne Bourgogne Franche Comté

Quel a été votre premier contact avec Le Belem ? 
 
La Caisse d'Epargne Bourgogne Franche Comté avait organisé un séjour de 3 jours sur le Belem en méditerranée pour des jeunes en situation de précarité ou conflit familial. Un bus complet est parti, accueillant des adolescents de différentes institutions de Chalon, de Dijon et de Mâcon. Ces jeunes cherchaient à montrer leur distance avec les institutions et en apparence ne comprenaient pas bien ce qu'ils venaient faire sur le Belem.
Nous avons embarqué à Marseille, navigué au large, croisé des baleines et des dauphins, sous un temps très agréable. Les jeunes ont progressivement été incorporés au rythme du Belem, réveillés au milieu de la nuit pour prendre du service. Ils sont montés dans la mâture, ont tenu la barre, un rôle et une responsabilité très valorisants pour eux. Pendant les quarts de nuit, les jeunes se sont libérés. Ils se sont mis à exprimer des choses qu'ils n'auraient jamais pu dire dans un environnement terrien.
Au retour au vieux port de Marseille, l'arrivée du Belem a attiré un monde fou. Les jeunes à bord se sont sentis valorisés et enviés comme jamais. Peut-être pour la première fois de leur vie, ils ont pris conscience de leur valeur, sur une action positive. Lorsqu'ils sont retournés au sein de leurs institutions, beaucoup pleuraient, ils se révélaient être des jeunes sensibles, capables d'éprouver une émotion. Cette expérience m'a profondément marquée.
Qu'avez-vous pensé de cette première expérience à bord du Belem ?
 
A l'époque, j'étais membre du Conseil d'Orientation et de Surveillance de la Caisse d'Epargne Bourgogne France Comté. La Caisse d'Epargne avait invité quelques membres du COS et cadres pour accompagner ces jeunes à participer à cette expérience. J'avais accepté l'aventure. Je me suis dit que si le Belem pouvait changer de manière si positive des jeunes si imperméables et si réticents, c'est que ce bateau était capable de rendre les gens heureux. J'étais conquis à la cause Belem. Lorsque le Président Plantrou m'a suggéré de poser ma candidature au Conseil d'Administration de la Fondation Belem, c'était une évidence. Je devais le faire.
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