Réunis dans le Salon des Maréchaux du Ministère de la Culture, quelque 250 invités ont assisté le 16 mai dernier à la cérémonie de remise de la médaille de grand mécène célébrant l'engagement des Caisses d'Epargne pour l'achat, la conservation et l'exploitation du Trois-mâts Belem depuis 27 ans.
Renaud Donnedieu de Vabres, Ministre de la Culture et de la Communication a remis cette rare distinction à Charles Milhaud, Président du Directoire de la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne, devant une assistance réunissant bon nombre de ceux qui, à des titres divers, ont contribué au succès de cette action et ont aidé à faire du Belem non seulement un joyau du patrimoine maritime mais aussi un navire fermement ancré dans le cœur des Français.
Renaud Donnedieu de Vabres, Ministre de la Culture et de la Communication a remis cette rare distinction à Charles Milhaud, Président du Directoire de la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne, devant une assistance réunissant bon nombre de ceux qui, à des titres divers, ont contribué au succès de cette action et ont aidé à faire du Belem non seulement un joyau du patrimoine maritime mais aussi un navire fermement ancré dans le cœur des Français.
Avant que ne commence la cérémonie de remise de la Médaille de grand mécène, le conseil d'administration de la Fondation Belem s'est réuni pour présenter au Ministre à la fois les membres du conseil et les grandes priorités d'action de la Fondation. A cette occasion Paul Le Bihan a remis à Renaud Donnedieu de Vabres ainsi qu'au chef d'état major de la Marine, l'Amiral Oudot de Dainville, et à Charles Milhaud, la médaille des 110 ans du Belem. Il s'agissait de marquer ainsi les liens très forts associant la pérennité du navire à la fidélité du mécénat.
La manifestation s'est ensuite déroulée dans le salon des Maréchaux où Renaud Donnedieu de Vabres et Charles Milhaud ont successivement pris la parole.
Extraits de l'intervention du Ministre de la Culture et de la Communication
« (...) Bâtiment de commerce lancé le 16 juin 1896 sur le chantier de Chantenay-sur-Loire, le Belem aura traversé miraculeusement le XXe siècle, au gré d'un destin mouvementé, illustrant la fin de l'âge d'or des grands voiliers long-courrier de la marine française de commerce.
Ce sont ses lignes admirables qui ont assuré sa longévité, au-delà des révolutions techniques qui ont affecté le commerce maritime et perdu, sauf dans nos mémoires, tant de bâtiments illustres. Mais c'est surtout à un mécène d'une fidélité exceptionnelle, qu'il doit d'être aujourd'hui préservé, et de célébrer cet été les 110 ans d'une existence mouvementée (...)»
Ce sont ses lignes admirables qui ont assuré sa longévité, au-delà des révolutions techniques qui ont affecté le commerce maritime et perdu, sauf dans nos mémoires, tant de bâtiments illustres. Mais c'est surtout à un mécène d'une fidélité exceptionnelle, qu'il doit d'être aujourd'hui préservé, et de célébrer cet été les 110 ans d'une existence mouvementée (...)»
Un mécénat novateur
« (...) La prise en charge d'un tel bâtiment n'avait rien de simple. Elle a conduit [le] Groupe Caisse d'Epargne à faire preuve d'un grand esprit novateur, en mettant sur pied une opération de mécénat, encore trop rare à l'époque, qui a donné lieu à la création de la Fondation Belem, en 1979, l'une des toutes premières fondations reconnues d'utilité publique (...) » soulignant également l'audace et la pertinence des choix faits par la Fondation « (...) qui assure depuis 27 ans, avec une remarquable continuité, sa mission de promotion du passé maritime de la France, par la conservation du Belem au sein de notre patrimoine national. La Fondation a fait le choix, risqué et complexe, mais combien essentiel, ambitieux et courageux, de continuer à faire naviguer le bateau, plutôt que de le transformer en bateau musée. Ce choix nous permet de voir aujourd'hui encore le Belem fendre les ondes, dans ce spectacle magique qui lui donne tout son sens et lui rend toute sa gloire. Le Belem est aujourd'hui, grâce à la passion, à l'énergie et au talent de ses responsables successifs, consacré à la découverte, à la rencontre des amoureux de la mer et à la transmission des savoir-faire. Sa renommée est grande en France comme à l'étranger. Restaurer, c'est avant tout faire vivre ce fleuron du patrimoine maritime français. Cela représentait un grand défi, qui a été relevé avec audace, dans le respect de la tradition, et d'une démarche constamment tournée vers l'avenir. Ce voilier est ainsi devenu la figure emblématique de l'intérêt renaissant pour le patrimoine naval et d'une passion que la Fondation Belem sait faire partager à un public toujours plus large (...) »
« (...) La prise en charge d'un tel bâtiment n'avait rien de simple. Elle a conduit [le] Groupe Caisse d'Epargne à faire preuve d'un grand esprit novateur, en mettant sur pied une opération de mécénat, encore trop rare à l'époque, qui a donné lieu à la création de la Fondation Belem, en 1979, l'une des toutes premières fondations reconnues d'utilité publique (...) » soulignant également l'audace et la pertinence des choix faits par la Fondation « (...) qui assure depuis 27 ans, avec une remarquable continuité, sa mission de promotion du passé maritime de la France, par la conservation du Belem au sein de notre patrimoine national. La Fondation a fait le choix, risqué et complexe, mais combien essentiel, ambitieux et courageux, de continuer à faire naviguer le bateau, plutôt que de le transformer en bateau musée. Ce choix nous permet de voir aujourd'hui encore le Belem fendre les ondes, dans ce spectacle magique qui lui donne tout son sens et lui rend toute sa gloire. Le Belem est aujourd'hui, grâce à la passion, à l'énergie et au talent de ses responsables successifs, consacré à la découverte, à la rencontre des amoureux de la mer et à la transmission des savoir-faire. Sa renommée est grande en France comme à l'étranger. Restaurer, c'est avant tout faire vivre ce fleuron du patrimoine maritime français. Cela représentait un grand défi, qui a été relevé avec audace, dans le respect de la tradition, et d'une démarche constamment tournée vers l'avenir. Ce voilier est ainsi devenu la figure emblématique de l'intérêt renaissant pour le patrimoine naval et d'une passion que la Fondation Belem sait faire partager à un public toujours plus large (...) »
La France a besoin de grands mécènes pour conserver son extraordinaire patrimoine
« (...) Cet anniversaire m'offre l'occasion d'exprimer toute notre reconnaissance au groupe Caisse d'Epargne, pour cet engagement pérenne et déterminé au service du patrimoine national et de l'intérêt général. Ce groupe compte à l'évidence parmi les grands mécènes dont la France a besoin pour conserver et faire partager son exceptionnelle richesse artistique, culturelle et historique (...) Ce patrimoine, que nos ancêtres nous ont légué, et que nous lèguerons aux générations suivantes, ce patrimoine qui fait notre richesse et notre fierté, parce qu'il est au fondement de notre identité nationale et européenne, les Caisses d'Epargne sont parmi les premières à en avoir pris la responsabilité, aux côtés de l'Etat (...) et à avoir compris que ce patrimoine nous lie, nous rassemble et nous élève. »
« (...) Cet anniversaire m'offre l'occasion d'exprimer toute notre reconnaissance au groupe Caisse d'Epargne, pour cet engagement pérenne et déterminé au service du patrimoine national et de l'intérêt général. Ce groupe compte à l'évidence parmi les grands mécènes dont la France a besoin pour conserver et faire partager son exceptionnelle richesse artistique, culturelle et historique (...) Ce patrimoine, que nos ancêtres nous ont légué, et que nous lèguerons aux générations suivantes, ce patrimoine qui fait notre richesse et notre fierté, parce qu'il est au fondement de notre identité nationale et européenne, les Caisses d'Epargne sont parmi les premières à en avoir pris la responsabilité, aux côtés de l'Etat (...) et à avoir compris que ce patrimoine nous lie, nous rassemble et nous élève. »
Extraits de la réponse du Président du Groupe Caisse d'Epargne
Dans sa réponse, Charles Milhaud a tout d'abord tenu à remercier les présidents successifs de la Fondation Belem, « Jérôme Pichard à qui nous devons le geste fondateur du rachat du Belem, Jean-Pierre Thiolon, Alain Le Ray, ainsi que son président actuel Paul Le Bihan. Avec une constance et une ferveur qui ne se sont jamais démenties, ils ont œuvré depuis sa renaissance pour en faire un des emblèmes de l'histoire du patrimoine maritime français ».
Il a ensuite rendu hommage à l'action des partenaires « qu'il s'agisse des bénévoles, des dirigeants des Caisses d'Epargne qui, depuis 1979, ont soutenu avec fidélité notre action de mécénat, des collectivités territoriales telles que les villes de Nantes et de Caen ou la Région des Pays de la Loire, et enfin du Ministère de la Culture qui a participé année après année au financement des travaux d'entretien du navire, et la Marine nationale, qui a contribué de manière décisive à la restauration du Belem lors de son retour en France. » Cette extraordinaire conjonction de bonnes volontés « a transformé un trois-mâts destiné à la destruction en un navire-école, populaire à toutes ses escales sur les côtes de notre pays. »
Il a ensuite rendu hommage à l'action des partenaires « qu'il s'agisse des bénévoles, des dirigeants des Caisses d'Epargne qui, depuis 1979, ont soutenu avec fidélité notre action de mécénat, des collectivités territoriales telles que les villes de Nantes et de Caen ou la Région des Pays de la Loire, et enfin du Ministère de la Culture qui a participé année après année au financement des travaux d'entretien du navire, et la Marine nationale, qui a contribué de manière décisive à la restauration du Belem lors de son retour en France. » Cette extraordinaire conjonction de bonnes volontés « a transformé un trois-mâts destiné à la destruction en un navire-école, populaire à toutes ses escales sur les côtes de notre pays. »
Le rachat du Belem, puis la restauration
« (...) Le rachat du Belem en 1979 a pour but de réintégrer et conserver dans le patrimoine national un des plus beaux témoignages de son passé maritime. Les Caisses d'Epargne engagent alors une de leurs premières actions communes de dimension nationale en ce domaine. La Fondation Belem, fondation reconnue d'utilité publique à laquelle la propriété du navire fut transférée, est également créée à l'initiative des Caisses d'Epargne dès 1980, pour pérenniser cette œuvre sur le long terme. Sa restauration (...) fut une entreprise de longue haleine et, à bien des égards, une prouesse technique.
Ce n'est qu'en 1986 que le navire, après avoir retrouvé tout son lustre, put reprendre la mer, mais ce retour se fit dans des circonstances vraiment dignes de lui. C'est en effet après avoir traversé l'Atlantique pour représenter la France aux cérémonies du centenaire de la statue de la liberté à New York, que le Belem commença la nouvelle carrière de navire école civil à laquelle nous avions décidé de l'affecter, non sans avoir bien pesé le poids d'un tel engagement. (...) »
« (...) Le rachat du Belem en 1979 a pour but de réintégrer et conserver dans le patrimoine national un des plus beaux témoignages de son passé maritime. Les Caisses d'Epargne engagent alors une de leurs premières actions communes de dimension nationale en ce domaine. La Fondation Belem, fondation reconnue d'utilité publique à laquelle la propriété du navire fut transférée, est également créée à l'initiative des Caisses d'Epargne dès 1980, pour pérenniser cette œuvre sur le long terme. Sa restauration (...) fut une entreprise de longue haleine et, à bien des égards, une prouesse technique.
Ce n'est qu'en 1986 que le navire, après avoir retrouvé tout son lustre, put reprendre la mer, mais ce retour se fit dans des circonstances vraiment dignes de lui. C'est en effet après avoir traversé l'Atlantique pour représenter la France aux cérémonies du centenaire de la statue de la liberté à New York, que le Belem commença la nouvelle carrière de navire école civil à laquelle nous avions décidé de l'affecter, non sans avoir bien pesé le poids d'un tel engagement. (...) »
Un effort de mécénat considérable
« (...) Tout au long de cette aventure, le soutien sans faille du Groupe Caisse d'Epargne a permis à la Fondation Belem de poursuivre son action et d'en étendre le périmètre afin que tous puissent profiter de ce fleuron du patrimoine maritime français. Depuis son réarmement, le Belem a ainsi accueilli à son bord plus de 30 000 stagiaires et des centaines de milliers de visiteurs.
Notre mécénat, exceptionnel par sa durée, le fut aussi par le montant de l'effort financier consenti qui a permis de rendre les stages accessibles à un large public et d'assurer l'entretien du navire dans les meilleures conditions, en veillant notamment à ce qu'il soit toujours en conformité avec les exigences réglementaires de sécurité.
L'action menée par le Groupe Caisse d'Epargne pour faire vivre le Belem est, à ce jour, l'une des plus importantes initiatives engagées par un mécène privé en France en faveur du patrimoine - et nous en sommes particulièrement fiers. (...) »
« (...) Tout au long de cette aventure, le soutien sans faille du Groupe Caisse d'Epargne a permis à la Fondation Belem de poursuivre son action et d'en étendre le périmètre afin que tous puissent profiter de ce fleuron du patrimoine maritime français. Depuis son réarmement, le Belem a ainsi accueilli à son bord plus de 30 000 stagiaires et des centaines de milliers de visiteurs.
Notre mécénat, exceptionnel par sa durée, le fut aussi par le montant de l'effort financier consenti qui a permis de rendre les stages accessibles à un large public et d'assurer l'entretien du navire dans les meilleures conditions, en veillant notamment à ce qu'il soit toujours en conformité avec les exigences réglementaires de sécurité.
L'action menée par le Groupe Caisse d'Epargne pour faire vivre le Belem est, à ce jour, l'une des plus importantes initiatives engagées par un mécène privé en France en faveur du patrimoine - et nous en sommes particulièrement fiers. (...) »
Le Belem, un symbole fort pour le Groupe Caisse d'Epargne
« (...) Un navire qui a vécu pas moins de cinq vies et traversé 110 années d'aventures est un symbole fort pour notre Groupe. Fondé en 1818, le Groupe Caisse d'Epargne est en effet l'héritier d'une histoire marquée par de nombreuses transformations : à l'image du Belem nous avons toujours su, nous aussi, nous réinventer et gouverner pendant les tempêtes (...) ».
Partager le savoir, s'ouvrir à la jeunesse
« (...) Depuis le rachat du Belem, les commandants qui ont tenu la barre du navire se sont attachés à faire partager au plus grand nombre, un savoir et des traditions qui auraient sans doute disparu en France si le Belem n'était plus là pour les transmettre.
C'est pourquoi je tiens tout particulièrement à saluer Jean-Pierre Boin, actuel Commandant du Belem, et son prédécesseur Marc Cornil, ainsi qu'à évoquer la mémoire de Jean Randier, qui fut le premier à exercer cette lourde tâche.
Nous sommes fiers que, grâce à cette action, la France puisse s'enorgueillir de posséder et de faire naviguer l'un des plus prestigieux témoins de son histoire maritime. Pour la fondation et le Groupe qui en est le mécène, le Belem doit aujourd'hui plus que jamais, s'ouvrir à la jeunesse, continuer d'incarner l'esprit d'aventure, et bien entendu cette part de rêve et d'imagination qu'il recèle en lui. »
« (...) Depuis le rachat du Belem, les commandants qui ont tenu la barre du navire se sont attachés à faire partager au plus grand nombre, un savoir et des traditions qui auraient sans doute disparu en France si le Belem n'était plus là pour les transmettre.
C'est pourquoi je tiens tout particulièrement à saluer Jean-Pierre Boin, actuel Commandant du Belem, et son prédécesseur Marc Cornil, ainsi qu'à évoquer la mémoire de Jean Randier, qui fut le premier à exercer cette lourde tâche.
Nous sommes fiers que, grâce à cette action, la France puisse s'enorgueillir de posséder et de faire naviguer l'un des plus prestigieux témoins de son histoire maritime. Pour la fondation et le Groupe qui en est le mécène, le Belem doit aujourd'hui plus que jamais, s'ouvrir à la jeunesse, continuer d'incarner l'esprit d'aventure, et bien entendu cette part de rêve et d'imagination qu'il recèle en lui. »