Ce dimanche 13 juillet, un mélange de fébrilité et de joie flottait dans l’air frais de Dunkerque. La trentaine de jeunes sélectionnés par les Caisses d’Epargne s’apprête à vivre, à son tour, une aventure inoubliable : participer à la 2e étape des Tall Ships Races 2025, de Dunkerque à Aberdeen, à bord du trois-mâts Belem.
Arrivés quelques jours plus tôt dans la ville nordique, ils ont déjà commencé à tisser des liens entre eux, à apprivoiser les ponts du trois-mâts et à se laisser porter par l’effervescence unique de cette course internationale de grands voiliers.
Au matin, le réveil sonna tôt, mais l’excitation balaya rapidement les dernières traces de fatigue. Après un petit-déjeuner revigorant, les jeunes matelots se rassemblèrent dans le grand roof pour le traditionnel briefing. Le second capitaine expliqua le fonctionnement des tiers, ces roulements qui organisent la vie à bord, notamment les fameux quarts de nuit. Puis le capitaine du Belem pris la parole à son tour pour détailler les conditions de navigation et le plan de course : cap plein nord, 400 miles nautiques à parcourir en Mer du Nord jusqu’à Aberdeen. La ligne de départ officielle sera franchie demain, en début d’après-midi.
La matinée se poursuivit sur le pont, guidée par les gabiers instructeurs, avec le traditionnel « tour des cabillots ». On apprend à « lover » un bout, à « brasser » une voile sans s’y emmêler les mains - ni les pieds. Les gestes ne sont pas encore assurés, le vocabulaire encore hésitant, mais on peut voir la détermination dans les yeux des jeunes embarqués.
Aux environs de 13h, sous un ciel ensoleillé, le Belem largue les amarres pour le plus grand plaisir de son équipage. Une foule enthousiaste est venue saluer le départ du Belem et des 40 autres voiliers en compétition. Sur le pont, un chant s’élève, franc et fier :
« Aux voiles ! Nous sommes le Belem ! C’est le bateau qu’on aime ! Allez Belem ! »
C’est le nouvel hymne du jeune équipage. De quoi donner des frissons à ceux qui assistent à la scène sur les quais.
À 15h30, l’écluse est franchie. Le Belem retrouve le large, s’éloignant lentement de la côte. L’air salin, les premières manœuvres pour carguer les voiles, les ordres clairs de l’équipage… La course n’est pas encore lancée, mais dans les esprits, l’aventure est déjà bien réelle.
Et ce n’est que le début. Cette nuit, chacun vivra son premier quart sous les étoiles.