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Avant la Méditerranée, la belle fin de premier semestre

samedi, 23 juillet 2011 00:29

Le Belem a terminé en beauté sa saison sur les côtes ouest avec une navigation à caractère de quasi rituel vers les côtes d'Irlande,  puis 2 stages pour rejoindre Royan qui fêtait un monument du patrimoine maritime mondial : le phare de Cordouan a  400 ans cette année.

Cap sur Cork
Le 27 juin le Belem a appareillé de Lorient, destination Cork en Irlande. Un stage qui a rapidement affiché complet : les connaisseurs s'étaient donné le mot. Les amateurs, nombreux, des escales irlandaises ont, pour beaucoup, en tête l'histoire du trois-mâts  et les deux décennies au cours desquelles il a appartenu à Ernest Guinness....  Un beau stage donc, plus par l'ambiance que par la navigation, les vents dans le nez n'ayant pas facilité la tâche de Jean Alain Morzadec et de l'équipage. Mais c'est comme ça : il est des stages où la mayonnaise prend et ce fut le cas pendant ces 5 jours grâce, de l'avis général, à un heureux mélange d'âges, d'origines et d'ancienneté à bord du Belem. Comme à chaque fois, les novices pouvaient bénéficier de la science et des encouragements des récidivistes dont Inge Gottesleben, l'une des plus anciennes et fidèles stagiaires du Belem. La féminisation de l'équipage - elles étaient 3, Charlène, Delphine, et Marine - fut aussi un bon facteur de cohésion entre équipage et stagiaires. La présence de deux écrivains, Maylis de Kerangal et Olivier Sebban, invités sur ce stage par la Fondation pour rejoindre l'Alliance Française de Cork, a introduit quant à elle une saine disruption dans l'achalandage de l'équipage stagiaire : avec des mots qui  n'appartiennent qu'aux maîtres de la langue, l'une et l'autre devraient nous confier prochainement le souvenir qu'ils gardent de cette navigation inédite.
Le groupe s'est quant à lui quitté sur la promesse d'échanger les photos prises par milliers qui, à l'issue d'une sélection opérée par Isabelle Mac Fadden, seront réunies dans un album en ligne. Quelques-unes de celles-ci – un tout petit échantillon - «prétées» à la Fondation  sont en ligne dans  « l'actualité en images ». Enfin l'Irlande, la gentillesse de ses habitants, ses paysages et... ses pubs ont fait le reste. Comme le disait jadis le Commandant Cornil : dans le voyage en mer ce qui compte c'est LA destination ! Celle-là avait été bien choisie.

Une escale rencontre entre la France et l'Irlande
Une fois les stagiaires débarqués, l'Alliance Française a pris possession des ponts. Les éminences de la ville de Cork avaient toutes été conviées par Nora Calanan, l'entreprenante présidente de l'Alliance pour une réception à bord. Le Lord Mayor, Terry  Shannon (Cork est l'une des trois villes d'Irlande à pouvoir honorer son maire de ce titre certes honorifique mais très respecté) est arrivé le premier, revêtu des insignes (une chaîne) de son autorité, tout comme le président de la Chambre de Commerce et le président du port. Beaucoup d'honneur pour le Belem et de reconnaissance pour la France. Le maire s'est vu offrir par le commandant le cabillot dont il s'était entiché, y voyant un instrument symbolique de maintien de l'ordre pour les futures séances du conseil municipal de la ville. Etrange mais sympathique destin pour un cabillot du Belem !  Le lendemain, samedi, en fin de journée c'est Salim Bachi, directeur de l'Alliance, qui prit le relai avec l'organisation d'une séance de lectures publiques associant nos deux écrivains, la tête encore dans les hauts du Belem, et deux confrères irlandais. Le public mixte de cette séance n'a pas toujours pu saisir les nuances des lectures dans l'autre langue mais, tous ont sans doute été sensibles à la poésie de la langue de l'autre. Beau symbole de complicité et d'échange comme il est normal que le Belem en fasse naître. Les visites publiques ont attiré un public clairsemé mais averti, heureusement surpris que le Belem ne soit pas à Waterford avec ses congénères de la Tall Ship Race qui y faisaient une escale très médiatisée. Pour répondre à cet étonnement, il fallut improviser un argument, sinon vraisemblable, du moins de nature à conforter le plaisir suscité par ce choix de Cork : « we got lost » fit l'affaire ! Il était inutile d'entrer dans le jeu de la grande rivalité qui sépare et unit à la fois Cork et Waterford. Lundi 4 juillet le trois-mâts appareillait de Cork en direction de Roscoff.

Célébrer Cordouan
L'escale de Royan, quelques jours plus tard, était très attendue parce qu'elle s'inscrivait dans le programme de célébration du 400ème anniversaire de Cordouan, le plus ancien phare d'Europe, sans doute le plus beau phare du monde. Le Belem ne put malheureusement pas s'en approcher, Cordouan étant aujourd'hui encerclé de bancs de sable. Notre trois-mâts a fait une arrivée remarquée, sous voiles, à son point de mouillage à un demi-mille du port de Royan, accueilli en mer par les Pen Duick - au grand complet - qui avaient répondu présents à l'invitation de la ville : magnifique spectacle pour les stagiaires que de voir ces voiliers d'une rare élégance accompagner le Belem. C'est la première fois que ces deux symboles de la grande tradition  maritime de la France se sont trouvés rassemblés autour d'un même évènement. Cordouan le valait bien ! Et merci à la ville de Royan pour ces initiatives – on se rappelle la rencontre du Belem et de l'abbaye de Talmont en 2009 - qui rapprochent de belle manière les patrimoines de la mer et de la terre. Le 15 juillet à 9h le Belem a appareillé pour Vigo avec à son bord 37 stagiaires et 17 membres d'équipage, comme le souligne avec sobriété le message d'appareillage du commandant Cariou, qui a pris la suite Jean Alain Morzadec pendant  l'escale de Royan. Cap sur la Méditerranée.

L'arrivée du Belem à Royan, accompagné des Pen Duick, pour célébrer les 400 ans du phare de Cordouan.

 

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