Aujourd’hui, vendredi 18 juillet, marque le dernier jour complet en mer. La nuit à venir s’annonce décisive : le vent de sud souffle toujours, et il faut en profiter pour remonter vers le nord, cap sur Aberdeen. Les jeunes sont mobilisés, appelés à manœuvrer pour franchir la porte obligatoire, puis passer la ligne d’arrivée avant 23h59 ce soir. Le Belem est toujours en course et, selon les dernières estimations, il pourrait franchir la ligne entre 23h et 1h du matin. C’est serré… mais encore possible !
Lors du briefing de navigation matinal, le capitaine le rappelle : rien n’est joué. La progression se poursuit et le Belem a même gagné une place, dépassant le Capitán Miranda, navire uruguayen. Une belle performance pour le trois-mâts français et son jeune équipage. À 9h, il reste encore 60 milles à parcourir. Tout se jouera dans les prochaines heures.
Dans la matinée, une belle surprise attend les jeunes à bord : le capitaine ouvre exceptionnellement les portes de son salon. Une pièce emblématique du navire, habituellement inaccessible. Par groupes de douze, les jeunes s’installent sur la banquette pour écouter le capitaine raconter l’histoire du Belem, son rôle actuel en tant que navire-école, ainsi que l’engagement de la Fondation Belem et de la Caisse d’Epargne, mécène du bateau depuis son retour en France. Dans cette pièce chargée d’histoire, les regards sont captivés. On pose des questions sur le navire, le métier de capitaine. Le capitaine présente aussi de vieux ouvrages issus de la bibliothèque : manuels de manœuvres, dictionnaires maritimes, recueils de navigation… Un vrai moment de transmission.
À midi, surprise sucrée : Bastien (Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes) a passé toute la matinée en cuisine aux côtés du chef pour préparer une tarte aux pommes pour les 60 membres de l’équipage. Dorée, croustillante, fondante… un délice ! Le déjeuner est aussi marqué par un anniversaire : celui de Jérémy (Caisse d’Épargne Île-de-France). Comme il y a quelques jours, le capitaine descend dans le grand roof avec une assiette de profiteroles pour célébrer. Sur le pont, on chante, on danse, on partage ce moment tous ensemble.
L’après-midi est plus calme. Le vent faiblit légèrement, le Belem avance doucement. L’équipe média propose une projection dans le grand roof : un montage des photos et vidéos prises tout au long de l’aventure. On rit, on s’émeut, on applaudit. Un moment fort, qui permet à chacun de revivre les temps forts du voyage.
Puis vient l’heure des Belem Awards. Plusieurs prix sont remis dans la bonne humeur : "le plus gros dormeur" pour Benjamin (Caisse d’Épargne Grand Est), "la plus pédagogue" pour Manon (Caisse d’Epargne Côte d’Azur), et bien d’autres, tous salués par les jeunes embarqués.
La fin de journée s’écoule lentement sur les ponts du Belem. Chacun savoure les dernières heures à bord. Demain matin, la terre d’Écosse apparaîtra à l’horizon. Direction Aberdeen… et la fin d’une aventure que personne n’est prêt d’oublier.