Le Belem appareille ce vendredi 23 mai de Lisbonne avec 16 membres d’équipage, 47 stagiaires, une photographe et un peintre de la marine pour sa plus longue navigation de l’année (environ 750 milles) à destination de La Pallice. Après avoir largué toutes ses amarres, le Belem transite sur le Tage et salue le tour de Belém où le pilote débarque. Les conditions à la sortie du Tage sont musclées et les stagiaires sont mis directement dans le bain avec un vent de 7 Beaufort de secteur Nord et une mer bien agitée. Le 1er étage de voile d’étai est envoyé, mais quasiment aussitôt halées-bas, le navire devant prendre la voie montante du DST de Cape Roca et poursuivre sa route vers le Cap Finisterre à une vitesse fond de 5 nœuds.
Le lendemain, le vent mollit et la mer commence à se faire moins agitée, la vie recommence tout doucement sur le pont du Belem. L’occasion se présente, en début d’après-midi pour réaliser les premières ascensions basses de la mâture pour les stagiaires les plus en forme. Le dimanche, après le poste de propreté du navire, sont établis deux étages de voile d’étais afin de stabiliser la route du navire. Nous entrons dans le DST du Cap Finisterre où virons au NE dans l’après-midi direction La Pallice. Le troisième étage des voiles d’étai est établi puis les ascensions basses puis de la mâture haute reprennent. L’après-midi est dédié à la conférence du Commandant sur l’histoire du Belem et des grands voiliers. Des dauphins nous accompagnent pendant le coucher du soleil.
Lundi à partir de minuit les stagiaires découvrent l’environnement du quart de nuit en barrant et veillant comme les matelots. Un beau ciel étoilé nous accompagne cette nuit-là. Lundi matin des ateliers matelotage, peinture et sextant sont organisés. L’après-midi, la force du vent et son secteur nous permet d’envoyer les voiles d’étais ainsi que les voiles carrées des huniers aux cacatois afin d’appuyer notre navigation au moteur et de tenir la vitesse moyenne. Le quart de nuit est de nouveau effectif la veille de notre arrivée à La Pallice. Le lendemain, nous sommes en vue des phares de Chassiron et de La Baleine aux alentours de 13h signifiant notre arrivée imminente dans le pertuis d’Antioche. Nous embouquons le chenal d’approche à 13h24 et longeons l’île de Ré accompagné par quelques voiliers curieux. Le pilote embarque à 14h53 et nous accostons à La Pallice à 16h10 Quai Carnot.
Votre commandant Aymeric Gibet