Histoire - 1896-1914 : navire de commerce français

 

1896-1914 : navire de commerce français

10 juin 1896 :

Le Belem vers 1900, représentation par Adam Un trois-mâts à coque en acier est mis à l’eau à Nantes par l'armement Denis Crouan Fils, après 6 mois de construction dans les chantiers Dubigeon à Chantenay sur Loire. Il se nomme Belem, nom de son comptoir de commerce au Brésil. Il doit servir au transport de marchandises. Les ingénieurs de Dubigeon mettent au point un navire relativement petit, élégant, rapide mais robuste, qui peut transporter jusqu’à 675 tonnes de chargement. Sa ligne vaut au Belem, dès sa naissance, le surnom de « yacht » de l’armement Crouan. Il porte un équipage de 13 hommes. Sur sa proue, la devise « Ordem e Progresso » est celle du Brésil.

Jusqu’en 1914 :

L’équipage du Belem vers 1900 Le Belem sillonne l’Atlantique pour le compte de trois armateurs successifs. Il transporte jusqu’en France des fèves de cacao d’Amazonie pour le célèbre chocolatier Menier, puis par la suite du rhum et de la canne à sucre.

 

8 mai 1902 :

Saint-Pierre de la Martinique avant l’éruption de la montagne Pelée en 1902. Le Belem échappe par miracle à l’éruption de la montagne Pelée qui dévaste le port de Saint-Pierre de la Martinique.

1914 :

À l’orée de la Première Guerre mondiale qui cause la destruction d’innombrables voiliers de commerce, la carrière commerciale du Belem est interrompue, concurrencée par les "vapeurs" plus rapides.

 

Denis Crouan ( 1806-1891) est l’armateur du Belem.

L’armement Crouan Fils, dirigé par Fernand Crouan possède à l’époque une flotte composée de six trois-mâts barque. La maison Crouan est spécialisée dans le commerce avec les Antilles et l’Amérique du Sud ; elle n’arme pas de cap-horniers mais des antillais, petits bateaux de tonnage moyen. La maison travaille depuis 1879 avec la chocolaterie Menier.

Les noms des bateaux de la flotte Crouan témoignent de l’étroitesse des liens qui unissent l’armateur à l’industriel : le Claire-Menier, le Noisiel. Le dernier-né de l’armement ne fait pas exception. Il prend pour nom Belem. La construction du Belem débute dès le début de l’année 1896 dans les chantiers Dubigeon, grand nom de la construction navale nantaise.

Modélisation du Belem au temps du commerce © Jean-Benoît Héron

 

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