Actualités

L'été atlantique du Belem

mardi, 12 septembre 2006 02:00

Tandis que l'Europe du plancher des vaches s'étiolait sous la canicule puis s'enrhumait sous la pluie, les stagiaires du Belem ont pu vérifier l'avantage indiscutable à se trouver en mer à bord du trois-mâts... Ils ont été nombreux à le faire - tous les stages de la saison ont affiché complet - et nombreux surtout à le découvrir car 95% d'entre eux étaient de nouveaux-venus à bord !

Tandis que l'Europe du plancher des vaches s'étiolait sous la canicule puis s'enrhumait sous la pluie, les stagiaires du Belem ont pu vérifier l'avantage indiscutable à se trouver en mer à bord du trois-mâts... Ils ont été nombreux à le faire - tous les stages de la saison ont affiché complet - et nombreux surtout à le découvrir car 95% d'entre eux étaient de nouveaux-venus à bord !
 
Comment échapper à la canicule...

La navigation au large des côtes bretonnes, normandes et charentaises s'est faite en juillet par un temps que Jean Alain Morzadec qui a poursuivi sa première prise de commandement du Belem jusqu'au dernier jour de ce mois, qualifie de « clément ». En d'autres termes, assez de vent pour pouvoir hisser les voiles à intervalles réguliers sans que pour autant la mer se départisse de son humeur plutôt calme. Bref, de quoi supporter le soleil qui, lui, a
           Un beau spectacle en baie de Bourgneuf                      brillé autant pour les navigateurs que pour les terriens.

Le Belem à CherbourgAprès avoir quitté Nantes le 30 juin encore tout vibrant du souvenir des festivités de la veille en l'honneur de ses 110 ans, le Belem s'est offert un long week-end de retrouvailles avec St Nazaire avant de faire route vers Brest puis continuant sa remontée en direction de la Normandie, s'en est allé fêter le 14 juillet – et ses 110 ans ! - à Cherbourg en compagnie du Flamant, patrouilleur de la Marine nationale.
Le stage Cherbourg-Concarneau reste cher à la mémoire du Commandant Morzadec car le Belem ayant bien négocié le courant a pu passer suffisamment près des côtes pour qu'on aperçoive clairement la pointe de Penmarc'h, à deux pas du Guilvinec. L'occasion pour le Commandant de saluer en passant sa terre natale... Le trajet vers La Pallice a été marqué par une période d'absence de vent, le lot de consolation étant un très agréable mouillage à l'Ile d'Aix, petit bijou de verdure et de roses trémières à quelques encablures de cet incontournable vedette des                        Le Belem à Cherbourg
tournages qu'est Fort Boyard. 
Ce mois de juillet s'est clos par le retour vers la Bretagne et l'arrivée spectaculaire du Belem sous voiles carrées à Lorient en plein Festival Interceltique, dont le trois-mâts est désormais un habitué grâce à l'invitation que lui adresse régulièrement la Caisse d'Epargne de Bretagne. Plus inhabituelle, en revanche, la rencontre avec les invités d'honneur du Festival, en l'occurrence les Australiens, venus de latitudes que le Belem n'a pas eu l'occasion de fréquenter...
 
...et supporter les caprices du vent

Le 1er Août, le trois mât retrouve le commandant Jean-Pierre Boin au départ de Lorient pour un stage à thème : la Route des Phares. Cette navigation est organisée en partenariat avec la Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises – http://www.pharesetbalises.org/ – Cette association s'attache à préserver ces magnifiques témoins du patrimoine maritime français. La présence à bord de deux de leurs membres a permis aux stagiaires de découvrir l'histoire de ces phares « Sentinelles de la mer » aperçus sur notre route: l'Ile aux Moutons (Chaussée des Glénans), La Vieille (Raz de Sein), Ar Men (le plus occidental des phares métropolitains), le Stiff ainsi que le Musée des Phares et Balises à Ouessant.
Les stagiaires embarqués à Douarnenez ont, à leur tour eu la chance de faire une Route des Phares identique mais du nord au Sud.
 
A l'arrivée du Belem à Noirmoutier le 11 août en fin d'après midi, la brise soutenue d'ouest-nord-ouest était au rendez-vous ; la mer hachée n'a pas gêné la tenue des Régates du Bois de la Chaise qui réunissent chaque année près de 140 voiliers de tradition : elle a en revanche rendu très inconfortable l'accès au mouillage du navire pour les différents visiteurs qui devaient y être accueillis....
 
Le Belem proche de BayonneLe stage La Pallice-Bayonne dans le « petit temps de sud » après un démarrage plutôt chahuté fut marqué par un incident qui aurait pu être grave sans l'efficacité exemplaire de l'équipage. Lors d'un virement de bord, la vergue du petit perroquet s'est brisée en son milieu. Après avoir désenvergué la voile et assuré l'espar brisé, il a fallu descendre sur le pont chacun des morceaux de 400 kg. Une opération délicate et potentiellement dangereuse, menée à bien par l'ensemble de l'Equipage.
Le Belem avait alors à bord une belle troupe de jeunes stagiaires, dont les membres du jury junior du prix Jules Verne Aventures et ceux parrainés par l'Association de réinsertion Initiative Grand Largue. A Bayonne, le navire a fait une entrée ensoleillée sous « huniers fixes et volants » et sous les yeux d'une foule se pressant le long de l'Adour : la presse écrite et
                Le Belem à l'approche de Bayonne                           audiovisuelle l'attendait à bord d'une vedette de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) ; en partenariat avec l'association Itsas Begia («  L'œil de la mer »), qui œuvre à la mise en valeur du patrimoine basque, le Belem a reçu le dimanche 20 quelque 1500 visiteurs.
 
Septembre débute chez les gens du Nord...

Pour le voyage de retour sur Brest, vent de noroît... donc même programme qu'à l'aller : voile le jour, moteur la nuit. A Brest une surprise de taille... le Belem rencontre mouillé à l'entrée du Goulet, l'imposant navire-école italien Amerigo Vespucci (construit en 1930) qui répond au salut que lui adresse son aîné par un fraternel salut au pavillon.
Après avoir satisfait 1200 visiteurs de la Cité du Ponant le Belem a levé l'ancre le 28 cap sur ses dernières escales anniversaires de l'été, Boulogne sur Mer et Dunkerque.
Et après un dimanche de visites publiques à Dunkerque agrémentées d'un vent force 7-8 qui permit aux visiteurs de retrouver sur le spardeck les sensations de la haute mer mais sans l'effet de la houle..., le Belem mettait en route vers Le Havre où, après avoir longé la côte sud d'Angleterre, le navire et les stagiaires devaient retrouver les chaleurs de septembre et le commandant Michel Pery le 6 de ce nouveau mois.
 
 

Laissez un commentaire

En soumettant ce formulaire, j'accepte que les informations saisies soient exclusivement utilisées afin que je puisse poster mon commentaire. Consulter notre Politique de Confidentialité pour faire connaître et exercer vos droits.
Contactez-nous