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Navigation n°10 Rouen/ La Haye ( Scheveningen)

mercredi, 26 juin 2019 13:15

Le journal de bord tenu par Charles Sellier, l'un des deux lieutenants du Belem.

Le 16 Juin 2019, à Rouen. L’Armada, un des plus grands festivals maritimes de France est sur le point de se terminer. Pour conclure cette édition, les navires appareillent à des heures précises pour la parade de descente de la Seine. Plusieurs millions de personnes sont attendus sur les berges pour admirer ces Grand Voiliers venus de toutes les mers du monde. Le Belem clôt cette parade juste devant l’Hermione, les deux plus grands voiliers français.

Avant de retourner en pleine mer, une courte escale est organisée à Radicatel pour embarquer nos stagiaires. Les derniers montés à bord, la coupée est vite retirée et nous faisons route vers l’estuaire puis la baie d’Ouistreham où nous mouillerons en attente du départ de la Tall Ships Race le lendemain.

Le jour J, le vent n’étant pas au rendez-vous, la ligne de départ est décalée plus au nord. Tous les participants font donc route au moteur. Une fois arrivée à la position nous hissons toutes les voiles et stoppons les moteurs à 14h00 ainsi que les autres voiliers. Une très légère brise de nord se lève nous permettant d’avancer à un demi-nœud en surface. Mais c’est sans compter le courant qui avec plus de 2 nœuds nous éloigne de plus en plus de la ligne. Le comité de course décide donc de laisser la ligne ouverte jusqu’à 17h mais malgré cela après la fermeture, aucun voilier ne put la passer. A partir de ce moment chaque minute de temps est comptée comme pénalité.

Malgré l’absence de vent, l’ambiance à bord est au beau fixe. Un spectacle magnifique se déroule devant nos yeux avec tous ces navires, toutes voiles dehors. C’est une image rare de nos jours.

Dans la soirée, la décision est prise de démarrer les moteurs. Bien que toujours en lice, il faut tout de même penser à arriver à l’heure à notre destination Scheveningen où les festivités continuent. Nous avançons donc avec le vent de cale. Seuls quelques grands voiliers pourront d’ailleurs faire la majorité de la course sous voile avant que la ligne d’arrivée ne soit close. 

Le lendemain un vent de Nord-Estse lève. Après une demi-journée à tirer des bords nous avons finalement peu gagné vers notre destination, le courant n’étant pas du tout favorable. La ligne d’arrivée est maintenant fermée. Une fois de plus, les moteurs sont démarrés, les voiles sont carguées et serrées, et nous embouquons le DST du Pas-de Calais. Cet endroit très resserré est réputé avoir un trafic très intense. Chef de quart et veilleur doivent redoubler de vigilance pour l’anticollision. Ces quarts de nuit sont l’occasion pour les stagiaires d’en apprendre un peu plus sur la tenue du quart effectuée par les lieutenants.  Pour combler le tout, un violent orage éclate juste au-dessus du navire. Les éclairs tombent à seulement quelques centaines de mètre du Belem. La visibilité est réduite à peau de chagrin et seul le radar peut nous permettre d’assurer l’anticollision et la navigation.

Mardi 19 juin, nous arrivons enfin en baie de Scheveningen dans l’après-midi. Nous mouillons proche de la côte comme prévu pour une entrée en parade le lendemain au port. Après un passage délicat de l’étroite passe, le Belem évite pour se présenter bâbord à quai. A 10h12, toutes les aussières sont passées, la machine est stoppée, les festivités peuvent commencer. Équipage et stagiaires ont donc pu profiter de 2 jours à quai pour découvrir et visiter les Grands Voiliers présents sur le festival.

2 commentaires

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  • Amrein, le 27/06/2019 à 12:34
    merci pour vos écrits, j'aime vous lire
    coucou à ma gazelle de fille
  • Jacques LEMARIE, le 26/06/2019 à 19:57
    Un bonjour de Saint Malo à mon ami Quentin qui réalise mon rêve de jeunesse. Un bravo aussi aux gazelles de la mer pour leurs courages et leurs ténacités. Et bien sur un bon vent à tout l'équipage.
    Jack le Breton
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