Tandis que Sail Bremerhaven se termine, il est temps pour le Belem de reprendre la mer, vers de nouvelles fêtes ! Direction le mythique port d’Amsterdam, qui a vu tant de marins débarquer et prendre la mer, et célèbre cette année les 50 ans de ses fêtes maritimes, Sail Amsterdam.

Après l’accueil de nos stagiaires les 17 et 18 août pour prendre part à ces fêtes de légende, le Belem appareille à 10 h toutes cornes de brume dehors. Le temps de passer le sas aux côtés d’autres vieux gréements de différents gabarits, nous voilà en route dans la Weser. Déjà, certains stagiaires prennent la veille et annoncent à la dunette les bateaux traversiers. Pendant ce temps, les gabiers montent dans la mâture pour dérabanter voiles d’étai et certaines voiles carrées. À 16 h, regroupement pour exercice de l’équipage au grand complet, sous les ordres du commandant Gibet, qui supervise depuis la dunette la lutte contre l’incendie fictif et prépare l’abandon du navire. Fort heureusement, la fin de l’exercice sonne et tout le monde peut profiter du beau soleil sur le spardeck et la dunette, tandis que déjà certains stagiaires se familiarisent avec le harnais et s’offrent un passage dans le beaupré, au-dessus des flots. La cloche sonne, tout le monde se régale des bons petits plats de Fred et Fulbert. Bientôt, nous abattons en grand à gauche et il est temps de mettre les voiles. Huniers fixes, volants, perroquets, voiles d’étai sont progressivement hissés par une armée de stagiaires prêts à en découdre !

Tandis que deux tiers vont progressivement rejoindre leur bannette en batterie, le dernier tiers se met en ordre de marche pour prendre le quart. Il sera relayé sous un ciel magnifiquement étoilé, à minuit puis quatre heures du matin. Une fois le soleil levé, les gabiers montent dérabanter les cacatois. Nous croisons successivement des navires amis, le Français puis le Milpat, qui s’apprêtent eux aussi à rejoindre Amsterdam. Pendant ce temps, le bateau est astiqué de fond en comble par les stagiaires soucieux de faire briller le Belem de mille feux à son arrivée. En fin de matinée, les moteurs sont stoppés et les dernières voiles hissées. Alors, le Belem glisse doucement à la voile vers IJmuiden, à l’entrée du canal de la mer du Nord qui permet de rejoindre le port d’Amsterdam.

C’est en début d’après-midi, sous un vent forcissant, que le pilote embarque à bord et que les gabiers grimpent dans la mâture afin de rabanter les voiles pour protéger le gréement. L’arrivée à quai à IJmuiden se profile et augure à nouveau de belles fêtes ! Les stagiaires et l’équipage ont la chance de s’amarrer entre le Français et l’Europa Bark. Il est déjà le temps des adieux… ou des au revoir.

Votre commandant Aymeric Gibet