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Journal de bord #23 - Portsmouth > Saint-Malo du 7 au 10 septembre 2025

jeudi, 11 septembre 2025 09:49

Dimanche 07 septembre, les amarres sont larguées à 11h du port de Portsmouth, nous quittons le Solent par l’est sous les précieux conseils du pilote de port. Le fort « Nab Tower » est dans le travers à 13h30 et le Belem fait route vers le sud-ouest au moteur, poussé par le courant. En début d’après-midi, les matelots gabiers instructeurs apprennent aux marins stagiaires les bons gestes à avoir lors des manœuvres ainsi que le vocabulaire utilisé à bord d’un trois-mâts barque. La théorie est directement mise en pratique ; les 3 étages de voiles d’étai sont hissés, puis nous établissons les basses voiles, les huniers fixes, les huniers volants et pour finir les perroquets. Les moteurs sont stoppés, le Belem navigue vers le sud poussé par un vent d’ouest-sud-ouest force 5 Beaufort. 18h, 1h avant le 1er service du dîner, un exercice abandon est réalisé, les nouveaux arrivants enfilent une brassière de sauvetage et repèrent leur radeau de survie. Cette nuit-là, le quart de 20h-00h observe une éclipse de lune, le 00h-04h zigzague entre les navires de commerce qui suivent le « rail » et le 04h-08h aperçoit enfin les côtes françaises.

Lundi 08 septembre, après le poste de propreté et le briefing du commandant quotidien, nous virons lof pour lof, puis toutes les voiles sont carguées. Les moteurs sont démarrés et le cap est mis vers l’ouest afin de passer le Raz Blanchard avant la renverse de courant, ce sont les grandes marées, on peut donc avoir jusqu’à 10 nœuds de courant dans cette zone. L’après-midi est réservé aux ascensions, les stagiaires guidés par les matelots gabiers instructeurs montent sur la vergue de grand-voile dans un premier temps, puis au grand cacatois pour les plus courageux, soit à 34 mètres de hauteur, certains s’aventurent aussi dans le beaupré. Le Raz Blanchard est passé à 16h30, puis l’île de Sark est atteinte à 22h, où nous posons l’ancre. Le commandant réalise ensuite une conférence sur les grands voiliers d’époque dont fait partie le Belem. La nuit au mouillage est calme, malgré le fort courant.

Mardi 09 septembre 2025, bien que le programme était d’aller faire une petite balade sur l’île de Sark, les conditions météorologiques ne le permettent pas, nous restons donc à bord. Le courant est si fort que le Belem chasse sur son ancre, les moteurs sont donc démarrés, et une fois l’ancre à poste, nous quittons le mouillage de l’île de Sark, route vers le sud-ouest contre le vent. Ceux qui n’avaient pu monter en haut du grand mât hier le font dans la matinée. En début d’après-midi, au large de Bréhat, les voiles sont établies, le vent souffle du sud force 4 Beaufort, le Belem stoppe ses moteurs et navigue vers l’est à quelques encablures du champ éolien de la baie de Saint-Brieuc. Le pot du commandant est servi dans le grand roof à 18h. En début de soirée, le Belem navigue au sud des Minquiers, le courant, toujours très fort, nous pousse vers le nord, et peu à peu, nous nous rapprochons dangereusement de l’archipel, les voiles carrées sont donc carguées à 23h et les moteurs démarrés. Nous naviguons cette nuit avec les voiles d’axe et un appui moteur pour gagner dans le sud vers Saint-Malo, le vent souffle fort et la pluie bat son plein.

Mercredi 10 septembre, 10h30 nous sommes à l’entrée du chenal, le pilote de port monte à bord et nous amène jusque dans le bassin Duguay-Trouin, où le Belem s’amarre à 12h30. Un dernier repas est offert aux stagiaires avant de quitter le navire.

Votre commandant Aymeric Gibet

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